la stimulation du nerf vague

layen 2 mots

la stimulation du nerf vague permet de diminuer la fréquence et l’intensité des crises. c’est un traitement d’appoint qui permet rarement de se passer de médicament anti-épileptique.

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physiopathologie

le mécanisme d’action est mal connu. le nerf vague du côté gauche est essentiellement viscéro-sensitif, sa stimulation permet d’amener au cerveau une afférente sensitive intense mais inconsciente, qui se diffuse rapidement à l’ensemble de l’encéphale et permet de stopper la diffusion de l’activité épileptique.

on peut comparer cette action à celle des traitements décrits historiquement par Galien (qui a décrit le premier les auras épileptiques), qui consistaient à poser des garrots aux 4 membres pour empêcher la diffusion des crises.

le boîtier a une durée de vie de 5 à 8 ans selon l’intensité de la stimulation ; on doit donc au bout de ce temps décider si le traitement doit être arrêté ou si le boitier doit être changé, selon l’efficacité obtenue et l’évolution naturelle de l’épilepsie du patient.

récemment est apparu sur le marché un stimulateur qui détecte la tachycardie associée aux crises et se déclenche automatiquement ; il est encore tôt pour juger de l’apport de e nouveau matériel.

VNS
à gauche le boîtier ; à droite l’électrode mise en place autour du nerf vague

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technique opératoire

il s’agit d’une intervention bénigne, on implante le boîtier en région sous-claviculaire, relié à une électrode enroulée autour du nerf vague gauche.

on préfère l‘incision sous-claviculaire, qui laisse malheureusement souvent une cicatrice chéloïde chez ce enfants et adolescents en croissance, mais dont le risque infectieux est

VNS porcher
cicatrices discrètes (mais fils non retirés !)

quasi nul, à l’incision axillaire, discrète mais responsable des 2 seuls cas de sepsis dans notre expérience, et qui pose des problèmes pour la programmation et le changement de boîtier. la suture est au fil non résorbable, qui nécessite d’être retiré mais laisse la cicatrice la plus discrète. des massages-pétrissages permettent de limiter le développement de chéloïdes.

l’hospitalisation dure 48 heures. le boîtier est ensuite mis en route et réglé par télémétrie en consultation externe de neurologie.

résultats

vns-engel.jpgla stimulation du nerf vague est surtout efficace pour les épilepsies ayant un générateur frontal, en particulier avec une hypotonie entraînant des chutes.

les effets secondaires sont minimes (sensation dans l’arrière gorge, modifications de la voix pendant la stimulation) et généralement bien tolérées par le patient.

les complications sont rares, c’est surtout l’infection de matériel qui nécessite son ablation (moins de 2% dans notre expérience).

VNS AED
nombre de traitements ente-épileptiques (AED) avent mise en place du stimulateur et lors du dernier contrôle ; une minorité de patients étaient sevrés de tout traitement.

 

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