il s’agit d’un sujet hautement controversé, car dans la plupart des HSD par maltraitance l’entourage nie farouchement l’existence d’un traumatisme, et qu’il existe un courant négationniste (notamment des cabinets d’avocats nord-américains spécialisés) qui affirme que le syndrome du bébé secoué n’existe pas (contre l’évidence des aveux dans un grand nombre cas).
la fragilité hydrodynamique
on note que l’HSD du nourrisson (accidentel ou non) survient de façon préférentielle chez le garçon et autour de l’âge de 3 à 6 mois. Cette prédisposition, que l’on retrouve dans les HSD post-méningitiques, et qui fait écho à l’expansion des espaces arachnoïdiens fréquente à l’âge où apparaissent les HSD du nourrisson, suggère une fragilité particulière à cet âge, en particulier chez les garçons.

le bilan complet à la recherche de signes de maltraitance
il importe d’être extrêmement rigoureux et de réaliser un bilan complet médical et médico-social pluridisciplinaire devant tout enfant se présentant avec un HSD inexpliqué ; ce n’est que devant la négativité de ce bilan, et avec un recul suffisant permettant de s’assurer de l’absence de nouvel évènement, que l’on peut envisager qu’il s’agissait d’un HSD spontané.
la recherche d’éléments positifs favorisant la survenue de l’HSD
de la part du clinicien il est impossible d’affirmer l’absence de traumatisme; on s’attachera donc à identifier les éléments positifs suivants qui peuvent suggérer la survenue d’un HSD spontané :
- une macrocrânie vraie (supérieure à + 2 déviations standard) pré-existant à l’HSD (et non symptomatique de l’HSD)
- une expansion des espaces arachnoïdiens (sur une échographie ou un scanner préalable à l’HSD)
- une élément favorisant hypotension intracrânienne : ponction lombaire, déshydratation sévère…
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