synonymes : traumatisme obstétrical – birth trauma
en 2 mots
L’être humain est unique par le volume et l’immaturité de son cerveau à la naissance. Ceci fait de la naissance, passage obligé, un moment dangereux de l’existence, tant pour l’enfant que pour sa mère.
Malgré les progrès de l’obstétrique, des lésions traumatiques surviennent dans un certain nombre de cas, le plus souvent bénignes, parfois sévères, et souvent intriquées avec des lésions anoxiques du fait de la souffrance foetale associée.
physiopathologie : le crâne et l’accouchement
le crâne du nouveau-né
Peu ossifié, équipé de larges sutures et fontanelles, il est relativement déformable, ce qui permet des adaptations au moment de l’accouchement. A contrario, l’existence d’une craniosténose est un facteur de risque de dystocie.
Cette déformation est limitée par des renforcements internes par des replis de dure-mère (Cf. ci-dessus) : le dièdre falco-tentoriel. Ce véritable haubanage interne protège le cerveau contre une déformation excessive ; on peut penser qu’il n’a pas d’autre rôle, car les traumatismes obstétricaux

sont la seule circonstance clinique dans laquelle on retrouve une déchirure de la tente du cervelet.
la biomécanique de l’accouchement
l’engagement dans le détroit supérieur du bassin peut entraîner une compression de l’os pariétal contre le promontoire (Cf. ci-dessus), avec constitution d’une embarrure.
au cours de l’expulsion, qu’il s’agisse d’une naissance naturelle, avec compression antéro-postérieure, ou instrumentale, avec traction sur l’os pariétal, il existe un raccourcissement crânien, permis par :
- la déformabilité de l’os

- la forme en parallélépipède de l’os pariétal
- la laxité des sutures
- la présence de sutures temporaires (mendosales, innominées, métopique) et accessoires.
au cours de la naissance, naturelle aussi bien qu’instrumentale, l’os pariétal est soulevé, avec un enfoncement relatif de l’écaille occipitale (pseudo-embarrure au niveau du lambda Cf. ci-contre).
cette déformation (cranial moulding) peut persister quelques jours à quelques semaines en post-natal.

le cerveau du nouveau-né
Il est relativement tolérant à l’hypoxie car il est peu myélinisé, et consomme relativement peu d’oxygène, d’autre part l’hémoglobine foetale libère plus facilement l’oxygène que l’hémoglobine mature. le débit sanguin à la naissance est ainsi de 30-45 ml/100g/mn, contre 70-80 au cours de l’enfance.
les différentes lésions traumatiques
ce vaste chapître se décompose en ces différentes pages :
- l’embarrure en balle de ping-pong
- l’HSD obstétrical
- l’hématome du cervelet
- le céphalhématome
- l’hématome sous-galéal
- les autres lésions du scalp
- les lésions rachidiennes
le devenir

il est le plus souvent excellent, sous réserve de :
- anoxie sévère associée (Cf. ci-dessous)
- prématurité importante
- autre pathologie associée
- lésions de la moelle épinière ou du plexus brachial

pour en savoir plus : visionner le cours sur les traumas crâniens de la naissance
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