synonymes: sténose bicoronale – oxycephaly – brachycephaly – bicoronal synostosis
rationnel

la brachycéphale ne peut se corriger que par la chirurgie. cette chirurgie est réalisée à double équipe neurochirurgicale et plastique.
la suture coronale permet une croissance en spirale vers le bas et l’avant, comparable à la croissance des coquillages. la fermeture de la suture coronale entraîne donc un crâne court et une face retenue en arrière et en haut.
la chirurgie a donc pour objectifs d’avancer le front et le rebord orbitaire en reproduisant un mouvement spiral.
les buts de l’opération sont :
- l’expansion crânienne
- la correction morphologique
- la restauration du galbe frontal
- la couverture orbitaire
nombre d’interventions par patient
on peut réaliser dans le même temps la distraction faciale nécessaire en cas de cranio-faciosténose.
la majorité des patients sont traités par une opération unique.
technique


le volet fronto-basal
est classique, en épargnant la région ptérionale qui servira de point d’appui pour les pattes du bandeau
le décollement du scalp en sous-périosté peut être rendu hémorragique par des veines trans-osseuses, en particulier en région pariétale postérieure
le décollement dural peut être difficile en raison de l’adhérence méningée et de la finesse de la dure-mère
le bandeau frontal
il emporte deux pattes aux dépens de la région fronto-temporale, qui permettront de le reposer en avancement et en cyphose. Il est refixé au niveau des branches fronto-malaires, de la glabelle, mais sa rigidité provient de la fixation des pattes en superposition.

le volet frontal est ensuite reposé et fixé sur le bandeau ; il est parfois retourné à 180° pour améliorer le galbe dans le plan sagittal
l’avancée et la cyphose du bandeau ont pour avantages :
- de réaliser le mouvement spiral souhaité
- d’apporter une expansion crânienne substantielle
variantes
le remodelage frontal
le but est de redonner un galbe harmonieux au front qui est au départ trop haut, large et plat.
chez le petit nourrisson, la métopique est souvent perméable, ce qui contribue à l’élargissement du front ; en séparant en deux le volet frontal, on peut le reconstruire en superposant les deux hémi-fronts et en imprimant une courbure plus harmonieuse dans le plan frontal.
le volet pariétal en éventail
il permet :
- de contrebuter le volet frontal pour éviter le démontage à la fermeture du fait de la tension du scalp
- de régler l’écartement en région fronto-temporale :
- soit rétrécir un front trop large dans la turricéphalie (volet plus étroit permettant de solidariser la région médiane et l’écaille temporale)
- soit élargir la boîte crânienne dans l’oxycéphalie (volet plus large en arrière : en l’avançant, on écarte la région fronto-temporale)
la distraction faciale

basée sur le principe de l’ostéogenèse induite selon Ilizarof et développée par le pr Philippe Pellerin, elle consiste à appliquer une traction suivant un vecteur linéaire avec un appui fixé à la voûte en région temporo-occipitale, et une broche trans-faciale.
la pose du distracteur peut être réalisée en même temps que la craniotomie.
la distraction est appliquée au rythme d’environ 1 mm/jour pendant environ 6 semaines, puis maintenue en place une quinzaine de jours après quoi le distracteur est retiré.
Commentaires récents